| Le potager
LE POTAGER EN NOVEMBRE : On peut semer les pois à grains ronds.
Il faut laisser un espacement compris entre 40 à 50 centimètres entre chaque rang.
Il faut prévoir un grain tous les centimètres dans la rangée.
Variétés conseillées : Express - Prince Albert - Hâtif d'Anonnay - etc...
L'avance de récolte sur un semis de printemps est de quinze jours à trois semaines.
Plantez l'ail blanc en terre légère, en rayon de 20cm d'écartement et 15 cm sur le rang, à une profondeur de 3cm.
Attention : surtout, ne pas mettre du fumier, mais un engrais phosphopotassique à raison de 30 grammes au mètre carré.
Arrachez les endives avec une fourche (ou une bêche), à deux semaines d'intervalle pour échelonner la récolte.
Préparation des plants : choisir les belles racines, les couper à environ 15 cm et les feuilles à 2 cm du collet, les laisser ressuyer quelques jours avant la mise en place.
Les petites racines sont utilisées en barbe de capucin.
Choux de pomme : les mettre en jauge, avec la pomme inclinée vers le nord.
Le gel, et surtout un dégel trop rapide, provoque des brûlures et le pourrissement.
Carottes : vous pouvez semer des carottes (type : Nantaises), si vous possédez des tunnels ou des châssis.
Si le sol a besoin d'être chaulé, c'est le moment, à raison de 150 grammes de chaux magnésienne par mêtre carré, une fois tous les trois ans.
La chaux a une triple action sur le sol :
-1) Une action physique : le calcium ren la structure de la terre plus meuble et plus stable, favorisant ainsi la perméabilité à l'air et à l'eau, le travail du sol et la pénétration des racines. Il favorise aussi l'humidification et la formation du complexe argilo-humique.
-2) Une action chimique : le calcium et le magnésium régularisent le pH et favorisent les échanges d'ions nécessaires à la nutrition des plantes.
-3) Une action biologique : La chaux stimule l'activité des bactéries et des vers de terre, la décomposition des matières organiques, l'humidification et la minéralisation de la terre.
LE POTAGER EN DECEMBRE : La fertilisation du potager:
C'est maintenant qu'il faut penser à nourrir le sol, pour qu'à son tour, ayant digéré et stocké nombre d'éléments fertilisants, il nourrisse les plantes au fur et à mesure de leur développement; En effet, le sol est un véritable garde manger.
Lorsque nous apportons des matières organiques à la terre de notre jardin, micro-organismes et vers de terre se mettent au travail, décomposant et restructurant " ces déchets " pour les transformer en humus.
Une fois cette restructuration achevée, ces éléments nutritifs sont intégrés au complexe argilo-humique; on peut comparer celui-ci à un mille-feuilles comportant en alternance des couches d'argile auxquelles sont accrochés calcaire, silice, éléments organiques et minéraux.
Cette organisation permet de retenir l'eau tout en maintenant une bonne aération du sol.
Le complexe argilo-humique structure le sol ,allégeant les terres lourdes et donnant du corps aux sols légers.
On distingue la fertilisation de fond que l'on apporte à l'hiver, constituée de fumier ou de compost, et la fertilisation d'appoint, faite d'engrais adaptés à chaque culture, et que l'on apporte juste avant le semis ou la plantation.
Fumure de fond :
Elle est constituée de matières organiques plus ou moins décomposées. Il ne faut jamais enfouir des matières organiques fraîches (fumier,herbes,déchets végétaux,etc) directement dans le sol car cela favorise la pullulation d'insectes parasites (taupins,vers blancs,noctuelles terricoles, etc...) qui s'attaquent aux matières végétales non décomposées.
C'est pourquoi la meilleure fumure est constituée de compost bien mûr que l'on reconnaît à son aspect brun-noirâtre et à sa structure grumeleuse. On peut y associer des amendements minéraux.
Il faut éviter les produits trop acides tels que tourbe ou écorces broyées, qui doivent être exclusivement réservés aux plantes acidophiles.
Il ne faut pas apporter d'engrais soluble avec la fertilisation de fond car ils risquent d'être lessivés pendant l'hiver, même s'il s'agit d'engrais organiques comme la poudre de sang, le guano ou les fientes de volaille. Il faut les réserver pour la fumure de complément éventuel.
Si les matières organiques ne sont pas bien compostées, on peut les répandre sur la terre et les y laisser quelques semaines avant de les incorporer dans les premiers centimètres du sol par un léger griffage. On à souvent tendance à enfouir fumier ou compost le plus profondément possible.
C'est une erreur car c'est dans la couche superficielle du sol que les vers et les micro-organismes sont les plus actifs. Laissons-les donc travailler pour nous, ils se chargent très bien de transporter les éléments fertilisants au niveau des racines des plantes.
Amendements minéraux :
Si votre sol est trop acide ou trop calcaire, ou si une carence est révélée par l'analyse, il faut lui apporter des minéraux qui le rééquilibreront.
Amendements calcaires : pour les sols acides ( pH<6 ) : 5 à 10 kg/100 m² de calcaires broyés (ou dolomies).
Magnésium : dolomies en terre acides et sulfate de magnésium en sol calcaire.
Phosphore : 5 à 6 kg d'hyperphosphate/an/100m² en sol acide , ou de la poudre d'os.
En sol calcaire la même dose de phospal.
Potasse : Cendres de bois : 10 à 15 kg/an/100m² ; ou patenkali (3à5 kg/an/100m²).
Oligo- éléments, algues et poudres de roches couvrent la plupart des besoins. En cas de forte carence, sur analyse, on utilisera des préparations spéciales, en particulier des solutions d'algues enrichies en oligo-éléments.
Poudres de roches : les roches siliceuses broyées d'origine volcanique sont exceptionnellement riches en silice et en multiples éléments minéraux et oligo-éléments . On peut les ajouter au compost ou les apporter directement au sol, soit de 4 à 10 kg/an/100m², soit en apport de fond 40 kg/100m² mais tous les cinq ans.
LE POTAGER EN JANVIER : Fumure de complément :
Elle n'est pas obligatoire : une bonne terre de jardin peut se contenter d'une bonne fumure de fond pour assurer de belles récoltes. Par contre, lorsque le sol est pauvre, ou lorsqu'il a été perturbé, par exemple après un chantier, celà vaut la peine de compléter la fertilisation.
On apporte alors des engrais comportant des doses différentes d'azote (N), de phosphore (P)et de potasse (K).
On trouve ainsi dans le commerce, aussi bien des gammes d'engrais chimiques classiques que des gammes d'engrais organo-minéraux adaptés au jardinage biologique.
Parmi ces derniers, ceux comportant des algues sont particulièrement intéressants : ils apportent en plus nombre d'oligo-éléments bénéfiques aux plantes.
Il est donc très important d'apporter au sol ce qui lui faut, tant en quantité qu'en qualité, sachant que 100 kg de compost mûr correspondent à environ à 150 kg de fumier. Si, pour une bonne terre de potager, on compte environ 200 kg par an de bon compost en fumure d'entretien, cela varie selon la nature et la richesse du sol. Dans les sols légers et pauvres, si la dose totale doit être augmentée, il faut fractionner l'apport pour limiter le lessivage et laisser à la terre le temps d'assimiler une première dose avant de renouveler l'opération.
Par contre, dans les sols argileux, on peut augmenter la dose en un seul apport, pourvu que l'on ait bien ameubli le sol auparavant afin que les organismes de la terre aient assez d'air pour faire leur travail.
Satisfaire tous les appétits :
Pour que toute les plantes soit rassasiées, voici quelques menus personnalisés, avec des doses de compost mûr à apporter.
- Légumes fruits : aubergines, tomates, poivrons, concombres, courgettes et melons sont voraces : la fumure de fond sera de 40 kg / 10 m² de bon compost (ou 60 kg de fumier). La fertilisation de complément comprendra une dose d'engrais à la plantation : engrais 4-6-10 ou engrais biologique (4-4-10 + 3Mg+ algues)
- Légumes racines et légumes feuilles : betteraves, carottes, panais, céleris, choux pommés et poireaux sont exigeants. Même fertilisation que les légumes fruits. De plus, pour les légumes racine, ajouter un complément en apportant des cendres de bois riches en potasse.
- Plantes aromatiques : Thym, romarin, lavande et sarriette sont très frugales. Ne faire un apport de compost (1 kg /m²/an) que si on en fait un usage intensif.
- Plantes vivaces exigeantes : menthe, estragon, verveine et ciboulette : il faut faire deux ou trois apports par an de 1 kg /m².
- Plantes annuelles et bisannuelles : basilic, cerfeuil, aneth, coriandre et persil. Pour avoir des feuilles en abondance, même dose que les légumes feuilles.
- Plantes potagères à bulbe : ails, échalotes et oignons. En sol riche, ils peuvent se contenter des restes des cultures précédente, sinon on leur apportera à l'automne, plusieurs mois avant la plantation, 10 kg/ 10 m² de compost bien décomposé.
- Légumineuses : fèves, haricots et pois se contentent des restes des cultures précédentes, mais en sol pauvre, on apportera 10 kg /10 m² de fumure de fond.
- Salades vertes : elles craignent les excès qui favorisent les pourritures . On leur apporte de 10 à 20 kg / 10 m² de compost. On ne complète à la plantation qu'en sol pauvre par un engrais légumes.
LE POTAGER EN FEVRIER : L'eau au potager :
L'arrosage est le premier secret d'un beau potager vert au coeur de l'été. Cela proscrit tous les arrosages quotidiens superficiels qui provoquent l'émission au niveau des racines, d'un chevelu qui ne s'enfonce pas mais reste à la surface. Une absence de huit jours et, au retour tout est grillé. Dès le début de l'été, pratiquez des arrosages en profondeur c'est à dire avec une quantité suffisante selon les cultures.
Pour un arrosage efficace, il faut un sol ameubli en profondeur pour assurer aux plantes une alimentation régulière.
Eviter les chocs thermiques en particulier l'évapotranspiration;
Favoriser le développement racinaire.
Plus le sol est riche et absorbant, plus les arrosages peuvent être abondants et espacés.
Plus le sol est pauvre, plus les arrosages doivent être fréquents.
Il faut éviter l'aspersion car elle mouille les feuilles ce qui entraine des maladies cryptogamiques.
Au printemps on arrose le matin. En été il faut arroser le soir, et surtout jamais en pleine chaleur.
Paillez pour garder la terre fraîche. Faites-le dès le début de l'été.
Les besoins en eau se divise en trois groupes :
Les gourmands : 3 arrosages par semaine;
Tomates, concombres, courgettes, melons, céleris, navets, radis, laitues, épinards, fenouil, chicorée, poireaux, bettes, haricots, cornichons, brocolis, poivrons, artichauts, aubergines, verveine citronnelle, basilic, persil, marjolaine.
Les exigeants :2 arrosages par semaine;
Choux, carottes, épinards, betteraves, salsifis, cardons, pois, ciboulette, topinambours, panais, aneth, cerfeuil, bourraches.
Les sobres : Ails, échalotes, oignons, pommes de terre,thym, sarriette, sauge, romarin, origan.
Agenda du mois :
Semez sous abri : salades, poireaux, choux, épinards, carottes, radis, navets
Semez à chaud : tomates,(à mettre en serre seconde quinzaine de mars)
Semez en pleine terre : ails, oignons, échalotes, pois.
Pour mettre toutes les chances de son côté, il faut bien choisir les variétés de légumes à cultiver tôt en saison. Toutes ne sont en effet pas adaptées à être récoltées en primeurs. Parmi les légumes qui permettent une récolte plus rapide, privilégiez les carottes, radis, laitues, navets, pommes de terre, poireaux , etc.
Regardez bien les mentions portées sur les sachets de graines : (pour semis sous abris, culture hâtive, culture forcée).
LE POTAGER EN MARS : Semis :
Pour réussir ses semis il faut attendre que le sol soit suffisamment réchauffé.
| Épinards, Oignons, Radis : | 08° à 10° C | | Carottes, Chicorée, Choux, Endives, Laitue, Persil : | 10° à 12° C | | Céleri, Cornichons,Haricots, Melons,Tomate : | 15° à 18° C | | Aubergines, Basilic, Courgettes, Poivron : | 18° à 20° C |
Caractéristiques des semences :
| Végétal | Germination (en jours) | Profondeur du semis (en cm) | Levée au bout de (en jours) | Récolte au bout de (en jours) | | Ail | 1 an | 5 à 7 | - | 90 à 120 | | Betteraves | 5 | 1 à 2 | 6 à 8 | 90 à 120 | | Carottes | 4 à 5 | 1 | 10 à 20 | 90 à 150 | | Céleri | 4 à 6 | 0,5 | 15 à 25 | 150 | | Cerfeuil | 2 à 3 | 1 | 6 à 8 | 20 à 40 | | Chicorée | 8 à 10 | 1 | 2 à 5 | 80 à 120 | | Choux | 5 à 6 | 1 à 2 | 4 à 7 | 120 | | Cornichons | 8 à 10 | 2 | 2 à 8 | 60 à 90 | | Courgettes | 4 à 5 | 2 | 5 à 9 | 45 à 60 | | Endives | 8 | 0,5 | 5 à 12 | 120 | | Epinards | 5 | 1 à 2 | 4 à 12 | 40 | | Haricots | 3 | 3 | 5 à 8 | 60 à 80 | | Laitue | 4 à 5 | 1 | 5 à 10 | 100 à 120 | | Mâche | 5 | 1 | 8 à 15 | 70 à 80 | | Navets | 4 à 5 | 1 | 4 à 7 | 40 à 60 | | Oignons | 2 | 1 | 8 à 15 | 100 à 130 | | Panais | 2 | 1 | 12 à 14 | 150 | | Persil | 3 | 1 | 20 à 30 | 120 | | Pissenlits | 2 | 1 | 12 à 20 | 120 | | Poireaux | 2 | 1 | 8 à 15 | 230 | | Pommes de terre hâtives | 10 mois | 6 à 8 | variable (t°) | 90 | | Pommes de terre tardives | 10 mois | 6 à 8 | variable (t°) | 200 | | Pois | 3 ans | 3 à 5 | 10 à 20 | 75 à 100 | | Radis | 4 à 5 | 1 à 2 | 3 à 6 | 18 à 30 | | Salsifis | 2 | 2 | 8 à 20 | 270 | | Tomates | 4 | 0,5 | 5 à 12 | 100 à 130 |
Agenda du mois :
Semez les petits pois à grains ronds et, d'avril à fin juin, les variétés à grains ridés.
Semis sous abri froid : salades, épinards, choux, poireaux, pommes de terre hâtives et tardives.
LE POTAGER EN AVRIL : Choix des variétés :
Les variétés de saison n'existent pas dans tous les légumes comme le haricot dont seul la température du sol est importante. Par contre pour certains légumes tels les chicorées, carottes, choux, laitues, etc, il existe des variétés dites précoces, d'été et d'automne.
Semer des précoces tardivement ou des tardives en primeur aboutit à un échec. Dans ce cas ce n'est pas la température qui joue, mais la longueur des jours. : le cycle de végétation est plus court ou plus long selon que ce sont des variétés de printemps d'été, d'automne ou d'hiver. (de 160 à 215 jours pour les choux de Bruxelles).
Travaux du mois :
Semis en pépinières : ce sont des semis faits en petites quantités ; les choux subissent un ou deux repiquages en pépinière d'attente : Choux d'automne, Milan, gros des vertus.
Choux de Bruxelles : Précoce de Fontenay, Lancelot F1, hilds, Diabolo F1.
Choux fleurs d'automne : légumes exigeants qui demandent un sol frais et riche.
Brocolis : Corvet F1, Samson, Beaumon, avec un sol au PH supérieur à 6,5 et une terre fraîche et bien fertilisée.
Laitues : Grosse Blonde Paresseuse, batavia Melchior, feuille de chêne, lollo rossa.
Laitues d'été à semer à partir du 15 Avril qui résistent à la chaleur : Appia, kinemontepas, bon jardinier, Sucrine.
Chicorée Frisée de Meaux.
Endives : Zoom, Béa, Carla qui sont des hybrides F1.
Pissenlits à coeur plein.
Betteraves potagères : deux glomérules tous les 15 cm à éclaircir après la levée, telles la crapaudine ou l'Egypte.
Carottes : Sol bien ameubli, sans caillou, avec une fumure bien mure, semer en lignes à 25 cm puis éclaircir à 4 cm.
Epinards : semer à l'ombre en paquet de 3 ou 4 graines en ligne à 15 cm d'écartement.
Radis : en ligne ou à la volée.
Scorsonères et salsifis : en rayons distants de 25 cm, recouvrir de 2 à 3 cm de terre, plomber et tenir le sol frais.
Semis sur couche : aubergines, melons, concombres, poivrons, tomates, céleris.
Navets : Ils craignent la chaleur et la sécheresse, mais aiment les sols bien ameublis et la cendre de bois : en lignes de 20 cm, puis éclaircir à 10cm. Arroser beaucoup et souvent.
Asperges : achever la plantation des griffes en tranchées de 20 cm de profondeur à écartement sur le rang de 1 m et 0,75 m entre les rangs.
On peut semer également le pourpier dans un sol léger et frais, la roquette dans un sol frais et avec une exposition à mi-ombre, le cresson alénois dans un sol frais et riche en humus avec une exposition à mi-ombre et arroser régulièrement.
Biner et pailler :
Le déficit hydrique est important cette année, car il n'a pratiquement pas plu depuis début mars.
Le paillage est indispensable à la terre. Sans paillage et sous l'action du soleil, la terre finit par se dessécher, voire se tasser sous l'action des arrosages successifs.
Pour que le paillage soit efficace, il faut impérativement l'épandre sur une terre préalablement ameublie par un binage et arrosée de la veille, avec une couche d'une bonne dizaine de centimètres.
Il maintiendra ainsi la terre fraîche au pied des légumes, favorisera la microfaune du sol et limitera le développement des mauvaises herbes.
Gelées printanières :
L'air se réchauffe, il y a de belles journées mais de sévères gelées sont encore à craindre jusqu'au saints de glace, les11, 12 et 13 mai, car la lune rousse vous guette !...
Pour les espèces sensibles, le voile de forçage doit être à portée de main, aussi est-il indispensable de faire attention aux nuits sans nuage.
LE POTAGER EN MAI : C'est le mois d'activité intense au jardin.
Vers le 15 du mois les dernières gelées ne sont plus à craindre.
En mai, on met en place toute les plantes frileuses élevées sous couvert à l'abri du froid.
Vous pouvez donc planter les tomates, courgettes, concombres, melons, pommes de terre.
On poursuit les semis de radis tous les quinze jours, ceux des carottes demi-longues (Nantaises), ainsi que les semis d'oignons de couleurs, de chicorée Witloof et de betteraves rouges.
Dès le 15 mai commence la pleine saison de semis de haricots de variétés naines ou à rames, et jusqu'au 1er août pour les récoltes en vert.
Haricots à rames :
La culture peut être intéressante pour deux raisons. À surface égale de culture, le rendement est nettement supérieur. Deuxièmement, la cueillette est plus aisée.
Tomates :
Faut-il tailler les tomates ? Laissée à elle-même, la tomate devient envahissante. Si on la laisse faire, elle se contente de faire des feuilles au détriment des fruits. Pour avoir de belles tomates, il faut impérativement les tailler ; C'est le cas des tomates classiques à port indéterminé alors que certaines variétés à port déterminé arrêtent d'elles-mêmes leur croissance quand elles ont fait un nombre précis de bouquets floraux, (4 ou 5), qui donneront des fruits. Il suffit d'enlever gourmands et excès de feuilles.
Insectes et maladies :
Quelques pucerons peuvent attaquer les jeunes tiges. Traiter dès l'apparition, avec un insecticide.
Maladie à virus :
Cette maladie déforme et décolore le feuillage. Il faut brûler les pieds atteints et éviter les pucerons qui sont souvent porteurs de cette maladie.
Mildiou :
Feuilles et tiges sont couvertes de tâches brunes à la face inférieure. Il faut traiter à la bouillie Bordelaise.
Fusariose :
Elle est provoquée par des champignons qui brunissent les fruits. Même traitement que contre le mildiou.
Blossom end rot ou (nez noir ):
L'extrémité du fruit opposé à son point d'attache noircit et se dessèche. Cette maladie physiologique est due à des arrosages irréguliers.
Chicorée witloof (endive ) :
La culture de la chicorée de Bruxelles comprend deux phases distinctes :
La production des racines charnues et le forçage des racines arrachées en automne.
Il faut distinguer les variétés à forcer sous une couverture de terre et celles qui conviennent plus spécialement pour le forçage sans couverture. Certaines variétés peuvent subir le forçage suivant les deux méthodes : Béa F1, Robin, Toner F1, Jaz F1.
Arracher les plantes vers le 20 octobre par temps sec, au moyen d'une fourche à bêcher. Les laisser ressuyer durant au moins une semaine avant de les rentrer en cave. Trier les racines et couper le feuillage à 15 mm au dessus du collet en conservant une pointe centrale.
Le forçage en cave est également réalisable dans une caisse profonde, en utilisant des racines de 3 à 4 cm de diamètre parfaitement reposées. Pour les réveiller il est nécessaire de les tremper quelques heures avant de les disposer à mi-hauteur dans la caisse. Maintenir la caisse en plein air quelques jours pour provoquer l'émission des radicelles avant de la rentrer dans un endroit obscur. Couvrir les collets avec 15 cm de terre fine ou de tourbe.
Courgettes :
Il y a deux types de courgettes , les coureuses et les non-coureuses. Ces dernières prennent moins de place et peuvent être cultivées tous les 60 cm. Les coureuses doivent être étêtées au-dessus de la deuxième feuille et ensuite au-dessus des quatre nouvelles feuilles. Même chose pour les melons.
Salades :
Continuez à semer en petites quantités les laitues d'été, les batavias, les romaines et les chicorées frisées.
Utilité des binages et des sarclages :
Opérations connues de tous, mais pas assez pratiquées. Ils détruisent les herbes dès leurs sorties de terre, avant qu'elles ne soient en graines. Ils aèrent la terre par suites des pluies ou arrosages copieux qui la tassent, la rendant imperméable à l'air et empêchant l'assimilation des matières organiques. Les radicelles des plantes absorbent l'azote principalement sous la forme nitrique. L'azote organique se transforme en azote ammoniacal puis en azote nitrique en présence de microbes nitrificateurs vivant en milieu aéré. Les binages se poursuivent tout l'été.
Un binage vaut deux arrosages nous dit l'adage : en effet le binage en supprimant la croûte du sol va limiter les pertes en eau par suppression des vaisseaux capillaires.
Il est bon de contrôler l'humidité du sol en profondeur avec une serfouette pour répartir les arrosages selon les besoins.
Enfin, pour que l'arrosage soit économique et bénéfique aux cultures, pailler chaque fois qu'il est possible, pour maintenir le sol frais, propre, une végétation régulière et constante ainsi qu'une récolte satisfaisante.
LE POTAGER EN JUIN : Les jours augmentent de 12 minutes. Le printemps s'achève pour faire place à l'été. Le potager réclame des soins d'entretien. Les binages permettent de maintenir le sol propre.
L'arrosage, opération à ne pas négliger :
La qualité des légumes dépend beaucoup de leur approvisionnement en eau qui conditionne leur tendresse et leur fraicheur. L'eau est le premier facteur limitant chez les végétaux.
A quel moment arroser ?
Lors des journées chaudes de l'été, il vaut mieux arroser le soir après 20 heures lorsque le feuillage des plantes n'est plus surchauffé afin d'éviter de voir ce dernier se flétrir. Si vous êtes dans l'obligation d'arroser certains repiquages par plein soleil, évitez de mouiller le feuillage.
En effet, les gouttelettes d'eau déposées sur les feuilles font office de loupe et risquent de provoquer des brulures. Il faut arroser chaque plant au goulot. Il faut savoir que l'arrosage du soir vous fait économiser 50% de votre consommation en eau.
Travaux du mois :
- Ails, échalotes, oignons : Nouez les feuilles, couchez-les au sol au dos de râteau pour aider au grossissement des bulbes.
Betteraves rouges : Semez-les en pleine terre pour récolter en octobre ou novembre.
- Carottes : Poursuivre les semis des variétés longues pour la conservation.
- Céleris à côtes et Céleris raves : Très exigeants, ils demandent à être cultivés sur un sol riche en humus.
- Chicorées frisées : Les semis de mai sont mis en place tous les 30 cm.
- Choux de Bruxelles : Dernier semis début juin pour récolte en hiver. Pour bien se développer le choux de Bruxelles a besoin d'une longue période de culture qui va de 150 jours pour les variétés précoces à 250 jours pour les tardives. Le chou de Bruxelles doit être planté fermement jusqu'au niveau des premières feuilles.
- Cornichons : Semez en pleine terre dans des paquets remplis de terreau distants de 70 cm, en disposant les graines à 5 cm de distance, puis couvrir de 2 à 3 cm de terreau.
- Salades : Continuez à semer en petites quantités les laitues d'été : batavia, grosse blonde paresseuse, romaine, etc.
- Poireaux : Plantation début juin des semis du 15 mars. Lors de la plantation, il n'est pas besoin de borner le plant. Glisser dans le trou, car il suffit d'un fort arrosage au goulot pour assurer un comblement valable. Ainsi les racines ne sont pas bloquées. Une bonne solution à faire : une association avec des carottes d'été en lignes écartées de 40 cm de manière à permettre une culture intercalaire. L'odeur des carottes éloignant les papillons de la teigne, tandis que celle des poireaux écarterait la mouche de la carotte.
- Mesclun : Il s'agit d'un mélange de plantes à salades, que l'on sème dru afin de forcer à l'étiolement, et que l'on récolte tous ensembles, lorsqu'elles ont 20 cm de hauteur. Le mesclun est très agréable à déguster en salade. Exemple de mélange : chicorée frisée, laitue feuille de chêne, cresson alénois, cerfeuil, roquette, mâche à grosses graines. Semez en ligne ou en bordure.
Conseil : Après un orage, arrosez immédiatement vos salades en cours de végétation afin d'éviter la montée en graines, car l'orage apporte un excès d'azote nitrique.
Prévenir plutôt que de guérir :
Avec la chaleur, les insectes prolifèrent. Voici quelques préparations végétales et décoctions.
- La tanaisie : Faites tremper 300 à 400 g de tanaisie dans 10 litres d'eau, portez à ébullition pendant 15 minutes, couvrez le récipient et laissez refroidir. Traitement : Passez dans un filtre à café et pulvérisez le produit obtenu, sans le diluer, sur le feuillage des plantes contre les pucerons, les mouches des légumes et l'aleurode.
- La fougère Aigle : Elle est utile contre les escargots, les limaces et les pucerons. Faites macérer 900 gr de feuilles fraiches dans 10 litres d'eau pendant une dizaine de jours. Filtrez, pulvérisez sur le feuillage le produit pur, sans le diluer. Il faut faire 2 applications à 5 jours d'intervalle. On peut conserver ce purin pendant quelques mois dans un récipient hermétiquement fermé, à l'abri de la chaleur et de la lumière.
- Le sureau : Il est utilisé contre les altises, les pucerons, les thrips et les noctuelles. Hacher 1 kg de feuilles dans 10 litres d'eau, laissez macérer 3 jours et filtrez. Traitement : pulvérisez la macération sans la diluer sur le feuillage de la plante à protéger. Renouvelez l'application tant que le parasite est présent.
LE POTAGER EN SEPTEMBRE : Un proverbe dit que Juin fait la quantité et septembre la qualité...
Semis :
Beaucoup de graines peuvent être semées :
des navets d'hiver en rangs espacés de 20 cm, que vous éclaircirez tous les 10 cm, deux semaines plus tard,
de la mâche à grosses graines vertes de Cambrai, résistante à la pourriture et au froid, et dont il ne faut pas couvrir les graines. Affermissez plutôt la terre avec une batte en bois, et surveillez de près l'humidité du sol.
Prévoyez de les abriter sous un châssis à partir du mois suivant.
Semez les oignons blancs (blanc de Paris ), les oignons de couleur rouge de Niort.
Semez les épinards (Virkade, Géant d'hiver) derrière les haricots, après avoir simplement ameubli le terrain sans le retourner.
Semez les laitues dites laitues d'hiver, (passion blonde, Brune d'hiver, merveille des quatre saisons ).
Semez les variétés de printemps de choux cabus. Vous les planterez un mois et demi plus tard. Ils seront bons à manger en avril/mai.
Semez l'arroche, dite belle dame, un peu encombrante avec ses 80 cm de hauteur, En plat cuisiné, associée à l'épinard, elle en atténue l'acidité et contient moins de nitrate.
Semez le Pet Saï : choux de Chine, qui forme en moins de trois mois une grosse pomme. Ce chou de Chine est riche en vitamine C. Il se consomme cru ou cuit. Le semis se fait en lignes espacées de 30 cm. Eclaircir à 30 cm sur le rang.
Semez le persil et le cerfeuil, qui passeront l'hiver tranquillement.
Repiquer les scaroles à coeur plein, les cornets d'Anjou , les pains de sucre et la chicorée de Vérone.
Effeuillez les tomates pour favoriser le mûrissement.
Effectuer le blanchiment des chicorées par le liage ou par couverture avec un grand pot.
Diviser la rhubarbe en prélevant des éclats sur les côtés, munis de racines. Repiquer dans de la bonne terre enrichie encore de fumier.
Planter les fraisiers en lignes espacées de 40 cm, prévoir un apport de terreau ou fumier bien décomposé.
Semer de la moutarde ou de la phacélie sur tous les emplacements libérés au potager. Cet engrais vert sera tondu sur place ou enfoui.
A Propos des cendres de bois :
Les cendres de bois font partie des produits ménagers que l'on peut restituer au sol et sans frais. Ne les jetez pas, mais entreposez-les au sec.
Il ne faut pas les mélanger au fumier, car elles contiennent beaucoup de chaux qui provoque, au contact du fumier une perte appréciable de l'ammoniaque que celui-ci renferme. Par contre, il faut les épandre sur tas de compost pour activer la fermentation des matières organiques. Aucune perte n'est à craindre puisque avec la terre, les détritus fixent la potasse. De cette façon, les cendres accomplissent une double fonction et sont utilisées le plus complètement possible.
Elles ne contiennent pas d'azote, celui-ci étant perdu dans la combustion.
Elles renferment les éléments chimiques utiles à l'alimentation des végétaux, comme le carbonate de chaux.
Elles peuvent être considérées comme alcalines et tout indiquées dans les terres acides. Lorsqu'elles n'ont pas été lessivées par la pluie, elles renferment environ 10% de potasse et entre 2 à 5% d'acide phosphorique selon la nature des bois brûlés.
La potasse des cendres de bois se trouve combinée à l'acide carbonique. Le carbonate de potasse est de tous les composés, le plus bénéfique à la végétation, active, la nitrification étant prête à être absorbée par les racines des végétaux, sans avoir à subir de transformation. De plus, le carbonate de potasse est retenu par le pouvoir absorbant du sol sans perte.
La teneur des cendres en potasse est variable suivant leur origine. Celles en provenance des genêts sont reconnues comme les plus riches.
Le dosage conseillé est de 25 à 30 litres à l'are . Il faut toujours les épandre au moment du labour.
A Propos de la suie :
La suie provenant de chauffage au bois est à conserver pour incorporer au sol.
On peut appliquer la suie en couverture avant les semis ou l'enfouir par un griffage superficiel.
Elle offre l'avantage d'avancer la végétation au printemps.
De plus, la suie est d'une certaine efficacité dans la lutte contre quelques insectes :
- l'altise des crucifères,
- la teigne du poireau,
- la mouche de la carotte (à épandre dans le sillon du semis )
- et la petite limace noire qui s'attaque au jeune semis. LE POTAGER EN OCTOBRE : La fertilisation du potager:
Octobre marque le déclin des beaux jours, ceux-ci raccourcissent, les grandes chaleurs sont passées. A la fin Octobre, il faut arrêter les irrigations et la distribution de fumure azotée. En effet, les plantes en végétation sont plus sensibles au gel, et sans engrais, elles se mettront d'elles-mêmes en état de dormance.
Artichauts : Buttez-les, si la température s'abaisse fortement, et couvrez-les pieds avec des feuilles sèches ou de la paille.
Pois : Tous les pois hâtifs à grains ronds dit de la " Sainte Catherine " peuvent être semés .
Ails : Vous pouvez planter de l'ail rose si votre sol est léger et bien filtrant.
Salades : Plantez sous abri ou en côtières vos plants de laitue dont le semis a été fait en septembre.
Mâches : semez sous abri froid.
Epinards : On peut encore les semer pour récolte au printemps.
Carottes : on peut semer les Nantaises courtes ou demi-longues.
Endives :
Production en cave (avec couverture).
Arrachez les racines au fur et mesure des besoins à partir du 5ème mois de culture.
1) Laissez les plantes arrachées une semaine à l'ombre afin de provoquer un arrêt de végétation indispensable avant le forçage.
2 ) Triez les racines en ne conservant que celle qui ont 3 à 4 cm de diamètre en évitant les racines fourchues.
3 ) Coupez les feuilles à 2 cm au dessus du collet.
4 ) Raccourcissez les racines entre 15 à 18cm.
En caisse ou tonneau, vous constituez un lit de sable de 15 cm dans lequel les racines sont plantées verticalement, le tout étant recouvert de tourbe, de terreau, ou de terre légère sur 30 cm de hauteur. L'opération se termine par un bon arrosage.
Tous les trois jours, vérifiez l'humidité de la tourbe et arrosez si nécessaire. La récolte se fait environ 3 à 4 semaines après, selon la température.
Endives :
Production en cave (culture sans couverture).
Utiliser exclusivement les hybrides F1 : Zoom, Aline, Béa, etc…
Le bac de forçage peut être un récipient en plastique, pourvu qu'il soit étanche, et qui mesure de 20 à 25 cm de profondeur. Remplissez le bac de tourbe enrichie au 2/3 de sa hauteur sans la tasser, et imbibez-la d'eau.
Piquer les racines préparées verticalement en laissant dépasser les collets hors sol, placez le bac en cave (ou dans un local dont la température est de 15 à 18°, et recouvrez le tout d'un film plastique noir de taille suffisante pour maintenir les chicons dans le noir au fur et à mesure de leur croissance.
Tous les trois jours, vérifiez l'humidité de la tourbe et arrosez si nécessaire. La récolte se fait environ 3 à 4 semaines après, selon la température.
On procède progressivement au blanchiment des céleris et cardons, des scaroles et des chicorées.
Ramassez les tomates vertes mises à mûrir à l'abri du froid à la lumière.
Les carottes seront arrachées par beau temps, laissées 24 heures sur le terrain à ressuyer avant la mise en cave ou en silo.
Céleris raves : après arrachage, suppression des feuilles au ras des pommes, et ressuyage comme pour les carottes. Betteraves rouges et radis noirs : à rentrer également.
Asperges :
Couper les tiges qui sont arrivées à maturité et jaunes à 15 ou 20 cm au dessus des billons. Brûler ses tiges pour détruire les criocères de la plante, insectes qui font souvent des gros dégâts dans les cultures d'asperges.
Rabattre les buttes ou les billons en dégarnissant jusqu'à 5 cm du collet des griffes en prenant bien soin de ne pas blesser celles-ci pour ne pas compromettre la récolte printanière prochaine. Le débuttage terminé, apportez une bonne fumure dans le fond de la tranchée sur les griffes,(environ 300 kg à l'are de fumier bien décomposé ou 15 kg de fumier déshydraté) et ajouter 10 kg d'engrais riche en phosphore et en potasse, le tout recouvert par quelques cm de terre.
Maintenir le sol propre jusqu'au moment d 'effectuer le buttage de printemps.
>
A SUIVRE ...
___________________
|
